Cette notion de sécurité devrait être le SOCLE absolu de toutes les pratiques psychothérapiques. Avant, je ne m'en rendais pas compte. Depuis que je recherche à instaurer cette sécurité, mes résultats en séance ont considérablement changé.
On a tous ces besoin de sécurité pour exister, pour fonctionner.
Prenons l'exemple de l'enfant. Les travaux en neuroscience le prouvent, pour qu'un enfant se développe correctement, il a besoin de l'amour des humains (plus spécifiquement de ses parents), de caresses, de regards empathiques, etc.
Une fois tout ceci réuni, l'enfant est sécurisé et son développement cérébral est optimisé. Les statistiques montrent qu'un enfant sécurisé aura moins de chance de devenir dépressif une fois adulte.
Dans le monde "animal", c'est pareil. Un petit singe laissé à l'abandon, sans amour, sans la présence d'un autre singe empathique et attentif envers lui, son développement cérébral diminue et peut s’interrompre. Il se renferme alors sur lui même, se balance, se cogne ; il devient autocentré. Son monde est uniquement interne.
Sans base de sécurité, l'humain devient hermétique au monde extérieur. Il vit à l'intérieur de lui, dans son mal-être.
Nous devrions toujours tenir compte de ça pour pratiquer l'hypnose.
L'hypnose est une discipline principalement basée sur la suggestion. Pour que les suggestions passent, il faut de la sécurité.
Je vais vous expliquer. Prenons d'abord l'exemple d'une personne très anxieuse. Dans sa crise d'angoisse, le cerveau de cette personne est totalement insécurisé. Il est en alerte et se croit en danger.
Avez-vous déjà demandé à une personne qui fait une crise d'angoisse de se calmer ? Ou encore, avez-vous déjà dit à une personne dépressive qu'il devrait être heureux, que la vie est belle ?
Vous pouvez toujours essayé. Il ne se passera rien. Même un "calme-toi, tout va bien" répété mille fois de suite n'a aucune chance de fonctionner sur une personne qui fait une crise d'angoisse. Simplement parce qu'elle est en insécurité. Parce que son cerveau se sent en danger, en alerte.
Pour que cette crise d'angoisse s’interrompe, il faudra d'abord qu'elle respire. Qu'elle oxygène correctement son cerveau. En oxygénant ainsi son cerveau, doucement et profondément, elle reprendra alors le contrôle de sa pensée et de la situation.
Et c'est une fois ce contrôle retrouvé qu'elle sera de nouveau sécurisée. Alors les suggestions du praticien, ou les siennes (ses pensées) auront une chance de passer, à force de répétition.
Voilà pourquoi il est si important d'instaurer la sécurité dans une séance d'hypnose. S'il y a sécurité, alors il y a déjà un possible travail en suggestions.
On en arrive donc à la conclusion que, contrairement à ce que beaucoup de praticiens en hypnose disent, la détente est essentielle dans une séance d'hypnose. Que la détente est essentielle si l'on veut rendre suggestible la personne qui souhaite être aidée.
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