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Pourquoi j'ai choisi la science ???

Des concerts pour s'intéresser aux sciences - RIRE — RIRE

Cet article va me permettre d'aborder ma reprise de l'hypnose au sein de mon cabinet, après plusieurs semaines de pause à cause de la pandémie et du confinement. La pratique de mon métier m'a clairement manqué, mais j'ai profité au mieux de cet arrêt forcé pour étudier, réfléchir et surtout me former.

La formation fait partie intégrante de mon parcours, et ma réflexion ne fait qu'évoluer. Une réflexion qui n'évolue pas, qui se fige, est un frein à la pratique d'une discipline, quelle qu'elle soit. Il faut apprendre à remettre en question nos idées et comprendre sur quoi elles sont basées. Avoir de l'esprit critique.

Très souvent, de nombreux éléments constituants nos pratiques sont obsolètes, mais on ne s'en rend pas compte. En effet, lorsque nous sommes installés dans nos habitudes, nous nous y sentons bien ; c'est confortable. Casser ce qui existe depuis longtemps provoque un malaise, ça crée en nous de la dissonance cognitive et c'est alors que nos biais s'activent.

Les biais cognitifs sont des raccourcis que fait notre cerveau pour nous faire économiser de l'énergie mentale. Mais aussi pour réduire nos dissonances cognitives.

Une dissonance cognitive est une tension interne qui se manifeste en nous lorsque quelque chose de dit, ou de fait, va à l'encontre de nos valeurs, de nos croyances.

Si je crois à la lithothérapie (guérir avec des pierres) et que je tombe sur une étude qui invalide leurs prétendus pouvoirs, j'entre en dissonance cognitive. J'ai plus vite fait d'ignorer cette étude afin de réduire cette dissonance cognitive.

Exemple, si l'on m'a enseigné une certaine vision de la psyché, je me conforte dans l'idée qu'elle est une réalité valide, valable, et tout ce qui pourrait m'éloigner d'elle, je l'invalide ou je n'y prête pas attention, niant tout ce qui va à l'inverse de cette notion. C'est le biais de confirmation.

Par contre, en procédant autrement, on s'ouvre à d'autres horizons. On compare, on réfléchit, on évolue. C'est cool :)

C'est ce qui s'est passé avec moi il y a de cela deux ans. J'ai commencé à m’interroger sur la validité scientifique de l'inconscient tel qu'enseigné dans les écoles d'hypnose que j'ai fréquentées, et dans ma formation de psychopathologie : l'inconscient Freudien.

J'ai commencé à me demander ce qui pousse les scientifiques, les psychiatres neuro-cognitivistes et autres neurologues de réputation internationale à qualifier d'élucubrations, de théories fumeuses, ou... de théories irréfutables, des théories enseignées dans la plupart des écoles de psychologie clinique de France.

J'ai commencé à me demander pourquoi l'Inconscient Freudien n'était enseigné plus qu'en France... et en Argentine. Alors que tous les autres pays ont laissé tomber cette théorie depuis longtemps.

Lorsqu'on est face à une théorie irréfutable, d'un point de vue scientifique, c'est pas clair, ou pire, ça n'a pas de valeur.

La question que je me suis posée est la suivante :

Pourquoi ne pas aller voir du côté de la science pour faire mon travail, plutôt que de répondre présent à des théories attrayantes mais injustifiées, irréfutables, improuvables objectivement et rationnellement ?

Et j'ai choisi la science.

Elle se contredit, elle évolue, elle avance. Mais elle se construit avec une méthode stricte : la méthode scientifique. Vous en avez sûrement entendu parler, comme tout le monde.

Sauf que peu de gens savent de quoi il s'agit, et en quoi cette méthode consiste.

Henri Broch, célébre zététicien Français, dit ceci : "La science n'est pas le meilleur mode d'acquisition de connaissances et de compréhension du monde ; la science n'est pas non plus le moins mauvais mode que nous puissions avoir. La science est tout simplement le seul mode de connaissance permettant de comprendre l'univers qui nous entoure. Des domaines, il en existe certes beaucoup mais magie, religion et pseudo-sciences ne sont pas des moyens de connaissance. La science est en fait tout simplement le seul domaine qui intègre un processus auto-correctif de découverte."

Tout d'abord je me suis porté vers les neurosciences affectives et le cerveau des enfants. Un voyage passionnant qui m'a permis de comprendre que j'en savais bien peu à ce sujet, et que le peu que je savais, je le savais de travers.

Tout ceci a crée des débats, et clairement j'en ai pris plein la gueule. Notamment en ce qui concerne l'impact neurologique des fessées données aux enfants. Et c'est normal, c'est nouveau et ça vient contredire tout ce qu'on croyait jusque là. J'ai entendu toutes sortes d'attaques : "Tu n'as pas d'enfant, tu ne peux pas savoir !" "Une claque n'a jamais tué personne !" Des arguments en béton, quoi.

En fait, la science dérange parce qu'elle abat des croyances. Nombre de ceux qui la critique ignorent tout de la méthode scientifique. C'est bien dommage, moi elle a changé ma pratique de l'hypnose, et plus généralement ma vision de l'accompagnement, et pourquoi pas de la vie.

La théorie scientifique est une proposition construite par un raisonnement et une méthode rigoureuse. Elle a été vérifiée par l'expérience. Pour cette raison, elle est réutilisable par d'autres scientifiques qui pourront à partir d'elle énoncer d'autres propositions de ce type. Elle reste vraie jusqu'à preuve du contraire.

Si un scientifique arrive et prouve par la même démarche et la même méthode qu'un élément invalide la théorie telle que présentée, alors on en tiendra compte, et elle évoluera, elle se corrigera.

Exemple, la théorie de la gravité est valide jusqu'à preuve du contraire. Quand on lâche un objet en direction du sol, il tombe. Si un jour, un savant montre qu'un objet ne tombe pas lorsqu'il est lâché en direction du sol, il faudra revoir la théorie.

En terme d'accompagnement et de thérapie, la science m'a mené au comportementalisme, aussi appelé les théories cognitives et comportementales. Les seules théories psychologiques qui, à ce jour, ont été validées par la science. Elles englobent des travaux éthologiques, biologiques, neurologiques, comportementales, émotionnelles et cognitives. Elles regroupent ce qui se fait de mieux en matière d'accompagnement, c'est ce que je crois.

L'hypnose que je développe s'appuie sur ces théories, et leurs aspects scientifiques font de ma pratique une pratique évolutive.

Dans les jours à venir, je développerais ici ce qu'est l'hypnose mariée au comportementalisme.

Merci à vous de m'avoir lu,

A bientôt et prenez soin de vous.

Rendez-vous au 06 13 23 21 49 (Appels ou texto) ou sur ma page professionnelle Facebook Mickaël Ferriz - Hypnothérapie à cogolin

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